PRESSE FÉMININE






    La musique source d'énergie

Par Marc Gadmer, le 21 mars 2012

On dit que la musique adoucit les mœurs. Martina Niernhaussen, musicothérapeute, démontre avec son livre "Du premier cri au dernier souffle" et son engagement au quotidien auprès de patients, dans les hôpitaux, qu’elle peut aussi apporter de la joie, du réconfort, du bien-être. Et que pour aller mieux, rien de tel que de chanter.

Vous ouvrez votre livre par un récit de NDE. Cela a-t-il eu une incidence sur votre engagement comme musicothérapeute ?

D’abord j’ai toujours été musicienne. Je voulais devenir chanteuse lyrique, chef d’orchestre et, suite à un accident de la route, j’ai eu envie d’élargir mes activités musicales en essayant de faire du bien auprès de patients. Il est certain qu’il y a un avant et un après NDE, mais je ne pourrais pas dire avec certitude que c’est cette NDE (ndlr : Near Death Experience ou expérience de mort imminente) qui m’a conduit à m’intéresser aux autres.

Dans les hôpitaux, notamment à Percy, vous participez à un travail musical avec les patients dont certains sont en soins palliatifs, d’autres traités pour des maladies virales, atteints de la maladie d’Alzheimer ou de troubles autistiques. Comment ça se passe ?

Selon les pathologies et les établissements, mon approche sera différente. Je travaille effectivement à l’hôpital d’instruction des armées Percy, dans un service d’hématologie auprès de patients qui souffrent de leucémie, auxquels on a fait des greffes de moelle osseuse. Comme ce sont des gens très malades, je ne peux pas les réunir dans des ateliers de chant thérapeutique. Je fais « du chambre à chambre ». Je les rencontre à tour de rôle, je me présente, je leur dis : “ Voilà, je m’appelle Martina, je suis chanteuse et musicothérapeute, chanter va vous faire du bien. Votre cerveau va sécréter des endorphines. Qu’est-ce que vous aimez comme musique ?” Alors qu’avec de jeunes autistes, par exemple, je peux organiser des ateliers. A l’hôpital Cognacq-Jay, je travaille avec des patients souffrant d’autres pathologies, de maladies infectieuses, en rééducation fonctionnelle et en soins palliatifs. Là, j’essaye de regrouper les malades en petits ateliers de chant thérapeutique.

Qu’est-ce que la musique apporte aux patients ?


On parle de thérapie par la musique, il faudrait aussi parler de thérapie par les sons. La musique ce n’est rien d’autre que des sons organisés. Quand le patient chante, qu’il chante pour de vrai ou dans sa tête, son cerveau va au bout de dix à quinze minutes sécréter des endorphines qui sont des super anti-douleur. Une autre hormone, l’ocytocine, va leur donner un sentiment de sécurité, de bien-être. Très rapidement, le patient est convaincu du bienfait de la musique. Déjà parce qu’il va se sentir immédiatement mieux. Il va alors redemander d’autres chants, d’autres musiques… c’est ainsi que l’on construit un atelier.



Peut-on soigner véritablement par la musique ?


Absolument. Il y a plein de pathologies que l’on peut réellement soigner par la musique. Je pense notamment aux gens qui ont été victimes d’un AVC. Lorsque les deux centres cérébraux de la parole, l’aire de Broca et l’aire de Wernicke, ont été touchés, ils ne peuvent plus parler. Via le chant, on va faire fonctionner d’autres connections dans d’autres régions du cerveau et progressivement, le patient peut retrouver l’usage de la parole.

Dans votre livre, vous dites qu’il ne faut pas s’attacher aux patients. Et vous citez le cas d’Emma, dont la disparition vous bouleverse. Comment faites-vous, vous-même, pour vous ressourcer ?

Eh bien, je refais de la musique (rire) ! On dit en effet qu’il ne faut pas s’attacher aux patients. Mais forcément, on s’attache. Moi, personnellement, je ne peux pas faire autrement que m’attacher aux patients. Pas seulement à Emma. Je pourrais dresser toute une liste de patients comme Emma. Je me dis que c’est tout à fait inefficace de pleurer sur tel ou tel patient qui vient de nous quitter parce qu’il faut que j’en aide d’autres. Je retrouve de l’énergie en écoutant de la musique.

Chaque chapitre de votre livre comporte deux parties. L’une consacrée au témoignage, à votre vécu, l’autre à un rappel de l’évolution des travaux sur le cerveau. Ce découpage-là vous a-t-il paru nécessaire pour une meilleure compréhension de votre travail ?

Comme je voulais que mon livre soit à la fois un réel témoignage de mon expérience de musicothérapeute mais aussi que les gens comprennent le fonctionnement du cerveau, je me suis interrogée sur la manière d’allier les deux dans le livre. Il m’a paru intéressant de faire une partie expérience et, à la fin, de rajouter dans une autre typographie quelques pages de théorie directe en application sur l’expérience préalablement décrite dans le chapitre.

Il y a une énergie incroyable qui se dégage de votre livre. Vous parlez de choses dures et pourtant on sent une force très positive qui en émane. On ressent de la compassion, de l’empathie totale envers l’autre. A quoi est-ce dû ?

A la force de la musique sûrement. A un trait de mon caractère aussi. Il y a ainsi d’autres musicothérapeutes qui ont travaillé avec moi, ils n’imaginaient pas aller travailler auprès de personnes vraiment très très malades ou qui allaient mourir. Moi, je trouve ça vraiment très intéressant. Il y a d’ailleurs un autre aspect qui m’aurait intéressée, c’est de faire de la musicothérapie en milieu carcéral. Là aussi il y a des douleurs affreuses. Il y a beaucoup de choses à apporter aux détenus via la musique, via le chant.

On sait que le milieu hospitalier est un univers à part. Les chorales que vous animez, l’une de vos autres facettes, contribuent-elles aussi à vous redonner de l’énergie ?

Il ne faut pas voir l’hôpital comme un monde à part où les gens souffrent. L’hôpital fait partie de la vie. Au moment où les patients vont mourir, c’est toujours la vie. Et je me bats pour que, en soins palliatifs, les soignants comprennent que la mort fait partie de la vie. C’est sans doute une séquelle de notre éducation judéo-chrétienne, spécialement en France où l’on dit que la mort est quelque chose d’horrible, qu’il faut cacher. Or, tant que les patients sont vivants, ils veulent de la vie, ils veulent de la couleur, ils veulent de la musique, ils veulent des histoires drôles, ils veulent rire.

Selon les morceaux, la perception est différente. Vous donnez une classification des genres musicaux (de joie, de guerre, de peine…), et on le voit (ou l’entend) lors d’une manifestation qu’elle soit politique ou sportive, l’impact du chant sur le groupe. Est-ce plus facile d’aider les gens malades en groupe qu’individuellement ? Peut-on faire passer tous les messages en chantant ?

Oui, tout à fait. Des expériences menées par des neuroscientifiques ont prouvé que lorsque deux personnes chantent ensemble, que les deux voix s’unissent, la sécrétion d’endorphines est supérieure à celle produite par un chanteur unique. Et cette sécrétion, ainsi que celle d’ocytocine, va donner un sentiment de lien social et les rassurer. Plus il y a de gens qui chantent ensemble, plus on va atteindre un pic d’endorphine élevé et se sentir en sécurité, plus ouverts.


Vous rappelez que la musique est présente dans toutes les religions et philosophies de pensée. Ainsi, dans la religion chrétienne, vous rappelez cette phrase de la Bible : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était Dieu ». Verbe en grec se disant aussi logos, que l’on peut traduire par son, vous en déduisez qu'au commencement était le son. Vous dites même qu’avant de parler, les premiers hommes savaient chanter.

C’est même prouvé. Dans une partie très archaïque du cerveau, le cervelet, il y a des parties encore plus archaïques qui vont réagir lorsqu’on fait écouter de la musique à une personne, ce que l'on peut observer par IRM, alors qu’il ne se passe rien si on lui parle. On en déduit que l’encodage de la musique a précédé l’encodage de la parole.

La musicothérapie n’est pas votre seule activité…

J’ai été longtemps chanteuse lyrique professionnelle et aussi chef de chœur et chef d’orchestre. Je joue du piano et de la viole de gambe. En ce moment, avec ma chorale Ecce cantus, on travaille le Stabat Mater de Dvorak que l’on donnera le 12 juin à l’église Saint-Jean-Baptiste à Neuilly. J’ai aussi une chorale dans le Luberon, Apta Julia, avec qui je prépare le Messie de Haendel et les Carmina Burana de Carl Orff avec des danseurs hip-hop qui viennent de Marseille. Et cette rencontre entre ces gens dans des chœurs très classiques et ces danseurs de hip-hop est un événement absolument particulier. Et je suis aussi vocal coach à Dublin d’un chœur qui s’appelle Cantoiri.



Quel message aimeriez-vous faire passer à nos lectrices ?


Il faut absolument qu’elles chantent (rire) ! Il n’y a pas si longtemps, il y avait des chants spécifiques pour tout, lorsqu’on lavait du linge, lorsqu’on préparait des plats en cuisine… Depuis qu’on a des radios, des Walkman, des iPad, on ne chante plus. On pense que le chant est strictement réservé à des spécialistes qui ont fait le conservatoire. Mais, non ! Tout le monde peut chanter. D’ailleurs, dans certaines civilisations, on continue de chanter, notamment pour préparer les plats. Mon conseil c’est : n’oublier pas de chanter, allez-y ! Personne ne chante faux, il faut juste apprendre à respirer.




Pour en savoir plus : www.choeur-aptajulia.com

L'ouvrage "Du premier cri au dernier souffle", de Martina Niernhaussen, éd. L’Archipel, 336 p., 21 €.





Les secrets de la musicothérapie
Par Claire Frayssinet - 2010

La musicothérapie utilise le son et la musique pour développer sa créativité et soigner divers problèmes de santé comme l’anxiété ou les difficultés d’apprentissage. Dominique Bertrand, musicothérapeute, nous explique à quoi sert la musicothérapie.

Dominique Bertrand est le Président de l’association qui gère le Centre International de Musicothérapie basé à Paris. Ce musicien et voyageur a exploré diverses traditions musicales (Inde, Japon, Turquie) ainsi que le théâtre avant de rencontrer en 1980 le travail de Jacques Jost et de reconstituer au Centre International de Musicothérapie, un groupe de recherches impliquant praticiens, médecins et psychologues. Se spécialisant dans le travail de la voix, il entame des recherches sur un domaine encore peu connu : la symbolique du son.

Comment définissez-vous la musicothérapie?

La musicothérapie propose une relation musicale (réceptive ou active) comme médiation à visée thérapeutique, à l'égard d'un patient ou d'un groupe de patients. Elle use d'un ensemble de techniques mettant en jeu la dimension psycho-musicale de la personne, dans son expression émotionnelle et corporelle. Une définition précise est difficile: les outils peuvent être utilisés dans de nombreux courants thérapeutiques (gestalt, psychanalyse, dynamique de groupe, etc.), et viser plusieurs types d'objectif: relaxation, décharge émotionnelle, dynamisation, facilitation de la verbalisation, dynamique de groupe, créativité, etc.

Comment se déroule une séance de musicothérapie?

Il n'y a pas vraiment de séance type, son déroulement étant lié à l'objectif: une séance de relaxation ne structure pas comme une séance de dynamisation corporelle, par exemple. Cependant, d'une manière générale - lorsque cela est possible - la séance commence par un temps d'échange verbal au cours duquel le patient fait part de sa problématique, suivie d'une séance d'implication (active ou réceptive) qui se conclut par un nouvel échange. Il peut y avoir plusieurs étapes de ce type au cours d'une même séance, selon l'objectif. Mais dans un certain nombre de cas (psychiatrie par exemple), ce temps d'échange verbal est impossible; c'est pourquoi la formation du musicothérapeute lui enseigne à orienter son attention sur les indices non-verbaux; en cela, les techniques de musicothérapies actives - favorisant l'expression musicale et corporelle du patient - constituent un outil privilégié.

Quels sont les troubles que l'on peut traiter grâce à la musicothérapie?

La large palette d'outils dont elle dispose, lié à la diversité des objectifs qu'elle peut atteindre, ainsi que son évidente action psycho-somatique font que la musicothérapie est utilisable dans toutes les pathologies où l'expression des émotions, le développement de la conscience corporelle et l'accès à la créativité peuvent apporter un mieux-être. En ce sens, elle fonctionne aussi bien pour des patients atteints de troubles psychiatriques graves que pour les demandes de psychothérapies traditionnelles; en favorisant la dynamique de groupe et la socialisation de façon ludique, elle constitue un remarquable outil de "développement personnel". Le champ, comme on le voit, est très large.

On utilise parfois la musicothérapie avec des enfants autistes. Pourquoi?

L'autisme impliquant des troubles graves de la communication, la musique est une façon unique de lancer un "pont sur l'abîme", en passant par les vertus naturelles de la résonance corporelle. Lorsque la relation musicale est accompagnée par un musicothérapeute attentif au langage corporel, des échanges de grandes qualités peuvent survenir, qui constituent alors des moments fondateurs du processus thérapeutique. Il semblerait que les autistes attirent les musicothérapeutes: le nombre de mémoires que leur consacrent les stagiaires en musicothérapie en témoigne.

Quels sont les effets de la musique sur le foetus?

Ils sont reliés aux effets de la musique sur la mère. En cela, un environnement musical qui plaît à la mère est favorable à l'épanouissement de l'enfant.
Il faut savoir que la relation musicale commence en fait dès la matrice, et ceci selon une loi qui veut que deux systèmes rythmiques ont tendance à entrer en interaction en s'influençant. Ainsi, le rythme cardiaque de la mère et celui du foetus montrant de grandes différences de vitesse de battements, leurs interférences font qu'ils ont tendance à se placer sur des rythmes "accordés", ce qui constitue alors une économie énergétique réciproque pour les deux systèmes impliqués. Ces "accords rythmiques" (deux coups pendant que l'autre n'en fait qu'un, ou bien trois coup pendant que l'autre en fait deux, par exemple) sont ainsi des "fréquences emboîtées" qui correspondent exactement aux grandes consonances qui structurent la musique (dans l'intervalle d'octave, la note aiguë vibre deux fois pendant que la grave ne vibre qu'une fois; dans l'intervalle de quinte, l'aiguë vibre
trois fois pendant que la grave ne vibre que deux). Ainsi, nous voyons comment notre rapport aux lois de l'harmonie commence très tôt, jouant un rôle structurant dès les premières semaines de la gestation. Par ailleurs, il faut savoir que l'ouïe commence à se manifester dès le cinquième mois de l'embryogenèse, et que le foetus est donc très précocement réceptif à l'environnement sonore qui l'entoure. Ainsi, des expériences musicales (chant
prénatal) impliquant le père ont montré que le nouveau-né s'apaisait aussitôt en reconnaissant cette voix qu'il entendait déjà régulièrement depuis des semaines.

Quelle musique utilisez-vous?

A priori, le musicothérapeute est susceptible d'utiliser n'importe quel type de musique, son choix étant déterminé par son objectif: de toute évidence, on utilise pas la même musique pour une relaxation ou une séance d'éveil corporel. Il existe ainsi des "musiques spécifiques", composées dans le but d'induire des états de détente, ou au contraire de stimulation. Mais attention aux paradoxes: j'ai rencontré des ados qui se relaxaient mieux avec du
rap qu'avec des musiques spécifiques de relaxation, qui avaient plutôt tendance à les "énerver" !
La question des effets de la musique a d'abord été abordée de façon statistique par Jacques Jost - fondateur de la musicothérapie française en 1968 - dans le laboratoire de recherche de l'ORTF dirigé par le compositeur Pierre Schaeffer. Le "test de réceptivité musicale" qu'il a conçu alors est toujours utilisé par de nombreux professionnels. Il montre de façon précise ce qui est évident intuitivement: chaque style a tendance à produire un effet
spécifique. Ainsi telle oeuvre de Bach est plutôt relaxante, et telle de Mozart plutôt tonique. Mais les statistiques ont une limite cruelle: le patient n'est pas un numéro de statistique, pas plus qu'il ne se résume à sa masse corporelle; il est un sujet p-héritant d'une histoire. Je me souviens ainsi d'un patient dont la mère - peu maternelle - chantait Bach, et qui ne trouvait pas du tout sa musique "structurante". La puissance d'action de la musique sur le corps ne doit pas nous faire oublier sa dimension profondément culturelle , sa fonction largement identitaire, et surtout la nature radicalement singulière qu'elle prend dans l'histoire de chaque patient. C'est là que la dimension thérapeutique est vraiment mise en oeuvre. Rappelons-nous - pour compliquer un peu la question - notre capacité de résonner à telle ou telle musique n'est jamais close, l'écoute humaine étant susceptible d'ouverture, de découvertes, de changement de perspectives, et c'est cette plasticité potentielle de l'écoute humaine qui constitue le meilleur allié du musicothérapeute.

Quelle formation faut-il avoir pour être musicothérapeute?

En France, le modèle (plus ou moins) suivi par toutes les écoles actuelles s'inspire des premiers travaux que Jacques Jost expérimenta au Centre International de Musicothérapie en 1968, qui s'adressait essentiellement à une population d'infirmiers en psychiatrie et éducateurs spécialisés. Elle n'exige pas d'être musicien (tout en l'encourageant; mais il y a des mélomanes avertis qui font d'excellent thérapeutes, bien qu'ils ne jouent d'aucun instrument). Elle est fondée sur la dynamique de groupe, alternant trois temps: l'élaboration théorique, l'implication personnelle dans des expériences musicales diverses, la réflexion personnelle visant à intégrer les expériences avec les réflexions théoriques.La demande ayant évoluée au cours des années (de nombreux musiciens étant intéressé par les outils pédagogiques, ainsi que des psychologues et des psychiatres) le CIM inclut des cours sur les lois de la résonance et sur l'histoire de la musique, ainsi qu'un travail sur l'évolution du groupe selon les données de la psychanalyse. Pour ceux qui en ignorent tout, elle offre aussi un groupe de travail sur les données fondamentales de la psychologie. Elle se conclut sur la rédaction d'un mémoire qui doit faire la meilleure synthèse de tout cela.

La musicothérapie est-elle reconnue par les psychologues? Par les médecins?

Officiellement, la musicothérapie n'est pas reconnue, ce qui est plutôt paradoxal vu qu'il y a une antenne de musicothérapie dans pratiquement toutes les institutions psychiatriques de France, sans parler des écoles spécialisées et certaines prisons. En quarante ans, le CIM a formé plusieurs centaines de professionnels, sans parler des autres écoles qui sont nées - directement ou indirectement - de lui. De plus en plus, des psychologues comme des médecins se forment à l'approche de la musicothérapie, et les musicothérapeutes qui travaillent en cabinet témoignent de médecins ou psychologues qui leur envoie des patients, lorsqu'ils estiment que ces derniers peuvent en bénéficier. C'est la seule reconnaissance de la profession, mais ce n'est pas la plus mauvaise. Depuis quelques années, l'intérêt du public s'élargit notablement, comme en témoigne la curiosité grandissante des médias à l'égard de cette notion.








La musicothérapie, l'art de revivre par la musique Publié le 07/04/2008 par Pascale Lagahe

Art-thérapie par excellence, la musicothérapie utilise les vertus de la musique pour soigner le stress, les troubles du comportement ou encore les états dépressifs.

La musicothérapie, c'est quoi ? 
Pour soulager les maux du corps et l'esprit, la musique a dépassé sa simple fonction artistique. Elle est même aujourd'hui considérée comme un outil thérapeutique à part entière. Classée dans la catégorie des arts-thérapies, cette pratique est un moyen efficace pour inciter le patient à prendre conscience de lui-même et de ses conflits intérieurs au travers d'un état émotionnel propice à la communication.
Il existe deux sortes de musicothérapie : la musicothérapie réceptive où le patient ne fait qu'écouter les sons et la musicothérapie active, où il joue d'un instrument (triangle, tambourins, maracas, xylophones...)

A qui s'adresse la musicothérapie :

Cette forme de thérapie brève convient aussi bien aux enfants qu'aux adultes et aux personnes malades. Elle obtient de très bons résultats avec des personnes ayant vécu des traumatismes, ou vivant avec des troubles de l'attention ou de la communication. Certains musicothérapeutes exercent aussi auprès des autistes. Il n'est bien sûr pas nécessaire d'être musicien pour avoir recours à cette pratique.

Comment se déroule une séance ?

Si le patient choisit la méthode réceptive, il se laissera guider par le thérapeute. Ce dernier lui fera écouter quelques morceaux de musique, déterminés par le rythme, la mélodie, le tempo, les accords. C'est ensuite au thérapeute de savoir à quel moment intervenir pour instaurer le dialogue. Dans son livre, "Musicothérapie", Jacques Viret a sélectionné trois morceaux idéals pour les états dépressifs : la "Cavalleria Rustinica" de Mascagni, "Nabucco" de Verdi et "La grande marche" de Wagner.
La méthode active est, quant à elle, basée sur l'improvisation et la participation du patient, déterminantes dans le processus thérapeutique. Ce dernier choisit un instrument et selon son état émotionnel, émet une mélodie. Le musicothérapeute le rejoint alors dans sa rythmique afin de favoriser son expression. Après cet exercice plus ou moins long, le thérapeute et le patient verbalisent les émotions et les ressentis.
Les séances peuvent aussi se dérouler en groupe.

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